mardi 7 février 2012


LE VRAI SPECTACLE
Joris Lacoste


vendredi30 mars/ 21h30 / Th. Louis-Guilloux



« Qui,au théâtre, a pour habitude de sommeiller confortablement sur son siège sera lespectateur privilégié de ma nouvelle pièce. » C’est peu ou prou la manière dontJoris Lacoste présente Le vrai spectacle, ambitieuxprojet de rêverie collective et tentative de réhabilitation de l’hypnose authéâtre. Il propose d’approcher l’hypnose en tant.qu’art: quels procédés de langage favorisent l’endormissement ? Comment activerpoétiquement l’imagination ? Dans quelle mesure l’état d’hypnose est-il le lieud’une expérience esthétique ? Un rêve peut-il être une œuvre ?
Unspectacle qui déplace la scène dans le cerveau des spectateurs. Une expériencequasi hallucinogène du langage, fidèle aux obsessions dramaturgiques de JorisLacoste: montrer, en live, la fabrique des fictions et la puissanceindomptable de l’imaginaire.


Texte et mise en scène : Joris Lacoste/Dramaturgie : Rodolphe Congé et Joris Lacoste/ Performance : Rodolphe Congé/Musique : Pierre-Yves Macé
Lumières : Caty Olive/ Scénographie : NicolasCouturier/ Dispositif sonore : Kerwin Rolland/ Assistant à la mise en scène :Hugo Layan.


Tout se fait, tout est possible et vraisemblable. 
Le temps et l'espace n'existent ; sur un fond de réalité insignifiant 
la fantaisie va filer et tisser de nouveaux dessins : mélange de souvenirs, 
de choses vécues, de faits controuvés, d' absurdités. 

Les personnages se doublent, se dédoublent, s'évaporent, se condensent, coulent, découlent.

Mais au-dessus de tout, une conscience reste debout, celle du rêveur.

Strindberg, Rêveries

Entretien avec Joris Lacoste,  réalisé par Eve Beauvalletpour le Festival d'Automne à Paris


Le vrai spectacle n’est pas votre premier projet basésur l’hypnose. La pièce radiophonique Au musée du sommeil (2009), lesperformances et installations Restitution et Le Cabinet d’hypnose (2010)exploraient déjà le potentiel artistique de cette pratique. 
Comment l’avez-vousdécouverte ?

J’ai rencontré l'hypnose en 2004,alors que je préparais un autre projet intitulé l’Encyclopédie de la parole(créé aux Laboratoires d’Aubervilliers en 2007), dans lequel on collecte toutessortes de documents sonores. C'est dans ce cadre que je suis tombé sur certainsdisques de relaxation ou d’auto-hypnose, des enregistrements à écouter dans soncanapé et qui sont censés nous aider à arrêter de fumer, à avoir plus decharisme, à être moins paresseux… Il y a tout un marché. C'était bien sûr trèsattirant. J'ai été séduit par la forme particulière de ces discours. La plupartsont très kitch. Mais certains, sans se donner du tout comme artistiques, n'enpossèdent pas moins de réelles qualités esthétiques, avec des jeux derépétitions/variations parfois très inventifs qui me rappelaient les procédéspoétiques de Gertrude Stein ou de Christophe Tarkos. C'est ainsi que j’aicommencé à les collectionner. Mon intérêt pour l'hypnose était donc d'abordpurement esthétique.

Comment votre intérêt s’est-ilintensifié ?

J'ai beaucoup écouté ces disques,j'adorais l'état dans lequel ils me mettaient. Et puis, peu à peu, j'ai arrêtéde fumer, je me suis senti beaucoup de charisme, j'étais beaucoup moinsparesseux… Blague à part, je me suis rendu compte que l'hypnose était quelquechose de beaucoup plus profond, de beaucoup plus riche que les clichés qu'onpeut en avoir. J'ai donc entrepris des recherches sur le sujet. J'ai parcourul'histoire de l'hypnose depuis Mesmer, j'ai lu la littérature spécialisée dansle sujet, j'ai rencontré des chercheurs, je suis allé consulter unhypnothérapeute… Et peu à peu, j'ai entrevu un possible usage artistique de cettepratique. J'ai alors commencé à étudier les techniques de l'hypnose, et d'abordsa rhétorique : il y a un ensemble de règles et de figures que l'on doitmaîtriser pour induire l'état d’hypnose. C'est une vraie poétique. Une poétiqued'autant plus intéressante à mon sens qu'elle est toute fonctionnelle : laparole vise à provoquer non pas des effets esthétiques, mais un étatphysiologique déterminé. Elle ne vise pas la beauté, mais l'efficacité. Ellen'est belle qu'incidemment. C'est un intéressant défi d'écriture.

Et c’est ainsi que vous êtes devenuhypnotiseur ?

Un jour, je me suis senti prêt àexpérimenter ma première performance hypnotique : j’ai préparé un texte, jel'ai répété, et j'ai proposé à un ami, Kenji Lefevre-Hasegawa, d'être monspectateur. L'expérience a eu lieu chez moi en décembre 2004. Une séancecomprend toujours deux parties : la première phase, que l'on appelle induction,a pour objet d'accompagner le spectateur dans l'état d'hypnose, notamment aumoyen des techniques rhétoriques que j'ai évoquées. La deuxième phase est celledes suggestions proprement dites. Dans l'hypnose de music-hall, il s'agira desuggérer à la personne endormie d’effectuer des actions plus ou moinsextravagantes ou compromettantes ; dans l'hypnose thérapeutique, on propose aupatient des situations, des sensations ou des idées qui vont contribuer àrééquilibrer certains de ses schémas psychiques. Je me suis, d'emblée, placédans une optique différente. Ce qui m'intéressait, c'était de raconter deshistoires. Je voulais voir comment la parole agit sous hypnose, comment letexte produit des effets particuliers chez celui qui le reçoit. Je lui ai doncraconté un récit à la deuxième personne, un récit dont il était le personnageprincipal : “Tu entres là, tu fais ceci, tu vois cela”…

Qu’est ce qui, lors de cette premièreexpérience d’hypnose, vous a persuadé du potentiel artistique de la pratique ?

Ce qui m'a d’abord plu, c'est lathéâtralité du dispositif hypnotique : il y a quelqu'un qui parle et quelqu'unqui écoute. L'hypnotiseur est dans la situation de l'acteur qui agit,l'hypnotisé dans celle du spectateur qui perçoit. Avec, certes, cetteparticularité qu'il n'y a qu'un spectateur, et que ce spectateur est endormi…Mais c'est une situation très belle et très étrange que de parler à quelqu'unqui dort. Car on sait bien que la personne ne dort pas vraiment, ce sommeil estun sommeil particulier dans lequel tout ce qu'on dit est perçu et va produiredans l’imagination de la personne des images, des sensations, des perceptions.Cela confère à celui qui parle une grande responsabilité.
Mais ce qui m’a vraiment fasciné,c'est ce que Kenji Lefevre-Hasegawa, une fois réveillé, m'a raconté de ce qu'ilavait vécu. Son récit était inouï. Il avait été totalement immergé dansl'histoire et il me la racontait comme quelque chose qui lui était réellementarrivé, avec toutes sortes d’images, de détails, de sensations trèspersonnelles. C'était comme un rêve, mais en beaucoup plus intense, plusprécis, plus cohérent. Surtout, ce qui était passionnant, c'était d'observercomment son imaginaire propre avait investi les situations proposées. Il yavait un écart substantiel entre ce que je lui avais raconté et ce qu'il avaitprojeté mentalement. C'est merveilleux de voir comment des métaphores ambiguësproduisent des images très concrètes, comment par exemple l’énoncé "Tues à l’intérieur d’une chambre qui est à l’intérieur d’une idée” peut faireapparaître, contre toute attente, l’image d’un diamant.
On croit souvent que l’hypnose estune sorte de manipulation, comme si l’hypnotiseur pouvait contrôler l’esprit del’hypnotisé. À mon sens, il s'agit bien davantage d'une forme de collaborationentre les deux : l’histoire que je raconte est librement investie parl’imaginaire et la fantaisie de chaque spectateur.

Vous en avez donc fait une pratiquerégulière…

À l’époque, en 2005, j’habitais à LaGénérale, un grand squat à Belleville, et c’était un contexte idéal. J’aitransformé mon atelier en cabinet d’hypnose et j’ai pris le temps d’expérimenterauprès d’un petit groupe de volontaires différentes techniques de narration etde descriptions. Ce n’est qu’à partir de 2009 que j’ai réalisé mon premierprojet utilisant l’hypnose, la pièce radiophonique Au musée du sommeil.Ont suivi, en 2010, les performances et installations Restitution et LeCabinet d’hypnose.

Le vrai spectacle élargit la pratique de l’hypnose àla dimension collective, puisque vous projetez de plonger les spectateurs d’unesalle de théâtre dans le rêve d'un spectacle. Votre titre est assez espiègle etpeut même sembler paradoxal. Le théâtre n’a pas lieu sur scène…

Oui, l’idée est vraiment de produireun spectacle mental : le vrai spectacle, c’est celui qui a lieu dans votretête. Il y a en fait deux spectacles : le “spectacle réel”, qui correspond à cequi est fait concrètement chaque soir sur scène. Et puis il y a le “vraispectacle”, qui est rêvé par chaque spectateur à partir de l’histoire racontée.L’adjectif “vrai” est tout relatif... Si ce spectacle est vrai, c’est peut-êtresimplement que la question de sa vérité ne se pose pas : car il y a autant devrais spectacles que de spectateurs.
On pense encore trop souvent que lesens est conçu par l'artiste et placé dans l'œuvre pour être ensuite déchiffrépar le spectateur. Je crois, au contraire, qu’il est produit par le spectateurà partir de l'expérience proposée par l'œuvre. Il est différent pour chacun. Ilne préexiste pas. Cette idée, l’hypnose la met en évidence de manièreparticulièrement tangible.

Utiliser l’hypnose est une gageurelorsque l’on sait à quel point la pratique est encore perçue commeésotérique… 

J'attends le jour où l'hypnose serapratiquée par tous et ne fascinera plus personne. Il faut banaliser l'hypnose :quand elle sera rentrée dans notre quotidien, quand tout le monde aura comprisà quel point c’est une ressource simple et très riche, ce sera beaucoup plussimple de travailler avec, que ce soit en thérapie ou en art. Mais pourl'heure, c'est vrai que son image reste encore entachée de toutes sortes declichés plus ou moins occultes, de fantasmes d’autorité, de manipulation oud'influence. Les hypnotiseurs de foire contribuent beaucoup à propager cesstéréotypes en mettant en scène la domination qu’ils exercent sur leurs sujets.Je suis bien conscient qu’il y a encore un fort soupçon de sensationnalismeattaché au signifiant "hypnose". Mais je crois qu’on peut le dissiperen étant honnête et clair, en exposant simplement aux spectateurs la nature del'expérience proposée. Surtout, expliquer qu'il ne s'agit pas du tout de fairede l’hypnose de foire, qu’il n’est pas question de leur demander de monter surscène ou de leur faire faire quoi que ce soit : il ne sera pas demandé autrechose au spectateur que d'être spectateur, c’est-à-dire regarder, écouter ,imaginer.
L'important, c'est de laisser lechoix. Si vous ne voulez pas être hypnotisé, c'est très bien. On n'hypnotisepas quelqu'un contre son gré. Mon but n'est pas de prouver que Le vraispectacle peut hypnotiser tout le monde. Il faut que les gens se sententlibres de s'abandonner à la situation proposée, ou bien de rester à distance.Vous pouvez choisir de voir ou bien le spectacle réel, ou bien le vraispectacle. Ce sont deux réceptions possibles, deux expériences esthétiquesradicalement différentes, mais chacune doit offrir du plaisir et de l’intérêt.

Pourquoi avoir confié à un acteur,Rodolphe Congé, la place de l’hypnotiseur ?

Je ne demande pas à Rodolphe Congé dejouer à l’hypnotiseur. Dans Le vrai spectacle, il n’y a pas réellementd’hypnotiseur dans la mesure où c’est le spectacle tout entier qui se donnecomme hypnotique. Ce n’est pas une performance d’hypnose de foire. Je veuxutiliser tous les moyens du théâtre pour produire l’hypnose : la scénographie,le son, la lumière, et bien entendu le texte et l’acteur. La parole est l’outilprivilégié de l’hypnose. Je tenais à ce que cette parole soit portée etinvestie artistiquement par quelqu’un dont c’est la pratique, à savoir unacteur comme Rodolphe Congé.

Quellesfonctions auront la lumière et la musique ?

On sait combien la musique peut êtreun puissant adjuvant de l’hypnose, à condition qu’elle soit régulière sans êtrecomplètement répétitive. C’était donc intéressant de travailler aussi à cetendroit. J’ai ainsi demandé au compositeur Pierre-Yves Macé de composer unepartition qui, pour le dire vite, soit tout à la fois prévisible et changeante.Quant à la lumière créée par Caty Olive, elle doit répondre à cette épineusequestion : que signifie créer de la lumière pour des spectateurs qui ont lesyeux fermés ?

L’hypnose est devenue, depuis Brecht,le repoussoir du théâtre moderne. La pensée dominante veut, aujourd’hui, quel’on se méfie d’une conception « illusionniste » de la scène quimaintiendrait le spectateur dans un état de passivité, en le coupant de toutedistance critique… Que dit Le vrai spectacle de l’activité propre auspectateur ?

Il y a en effet cette idée bienrépandue qu'il faut réveiller les gens, que le rôle de l’art et du théâtre estde produire un sursaut critique, une prise de conscience, une distance quipermette au spectateur de n’être pas dupe de la représentation et de poserautrement son rapport à la réalité. Très bien. Mais pourquoi un tel déplacementne serait-il pas possible autrement, depuis une position non de distance maisau contraire d'adhésion ou d'abandon ? De fait, nous sommes nombreux à dormirplus ou moins au théâtre. Pourquoi ne pas partir de là ? Pourquoi ne pastravailler, avec les moyens de l’art, depuis l’intérieur de ce sommeil ? Carcet abandon est tout sauf une passivité. Il suffit d'avoir expérimenté une foisl'hypnose pour savoir à quel point cela peut être un endroit de libertéextraordinaire.
Je dois, en fait, ma premièreexpérience d’hypnose à Claude Régy. Il y a dix ans, j'ai assisté à sa mise enscène de Mélancholia au Théâtre de la Colline. Durant la représentation,j’ai eu la sensation de m’endormir et, au réveil, je croyais être passé à côtédu spectacle. Des images me sont pourtant revenues et j'ai compris qu'il n'enétait rien : je l'avais juste vécu d'une autre façon, plus intérieure, etpeut-être plus intense.

Considérez-vous l’hypnose comme unidéal de spectacle théâtral?

Certainement pas. C'est simplement unautre type de relation qui est proposée, une autre manière de recevoir lapièce, une autre expérience de spectateur. Elle n'est pas meilleure, elle estjuste différente. Je ne peux pas défendre Le vrai spectacle comme unmodèle applicable au théâtre en général. Je veux juste essayer de montrer enquoi l’hypnose peut être une occasion d'augmenter nos capacités de percevoir etd’agir, une manière de modifier notre relation au monde : c'est-à-dire un art.

biographies

Joris Lacoste est né en 1973. Il vit à Paris. Il écrit pour le théâtre et la radio depuis 1996. Ses textes ont d'abord été publiés par Théâtre Ouvert, puis par Inventaire/Invention. Plusieurs ont été traduits en anglais, en italien, en
allemand, en croate et en portugais, et portés à la scène notamment par Kinkaleri, Alain Françon, Hubert Colas, Ivica Buljan. 
Joris Lacoste a été boursier du Centre National du Livre en 1997 et en 2003, et lauréat du programme Villa Médicis hors les murs en 2002.
Il produit ses propres spectacles depuis 2003. Il a ainsi créé 9 lyriques avec Stéphanie Béghain en 2005 aux Laboratoires d’Aubervilliers, puis Purgatoire au Théâtre national de la Colline en 2007, dont il a également été auteur associé.
En 2004 il entreprend avec Jeanne Revel le projet W, collectif de recherche sur l’action en représentation.
En 2007, il fonde l’Encyclopédie de la parole, qu'il anime actuellement aux côtés de Nicolas Rollet, Pierre-Yves Macé, Frédéric Danos, Emmanuelle Lafon, Grégory Castéra, Olivier Normand, Esther Salmona et Nicolas Fourgeaud.
En 2009, il a créé deux pièces : Au musée du sommeil (pièce radiophonique) à France Culture, et Parlement à la Fondation Cartier (repris en 2010 au Théâtre de la Bastille et en 2011 au Centre Pompidou).
De 2007 à 2009, il a co-dirigé les Laboratoires d’Aubervilliers avec Yvane Chapuis.

Rodolphe Congé est né en 1972. Il vit à Paris. Après une formation au conservatoire national d'art dramatique, où il a joué sous la direction notamment de Klaus Michael Grüber (Les géants de la montagne, Pirandello) et Jacques Lassalle (Nathalie Sarraute), il est interprète pour le théâtre, le cinéma et la télévision. Il travaille au théâtre notamment sous la direction d’Alain Françon (Café, Edward Bond, Visage de Feu, Marius Von Mayenburg, Mais aussi autre chose, Christine Angot), Stuart Seide (Moonlight, Harold Pinter), Jean-Baptiste Sastre (Tamerlan, Marlowe), Joris Lacoste (Purgatoire), Gildas Milin (Machine sans cible), Frédéric Maragnani (Barbe Bleue, Nicolas Frétel et Le cas Blanche-Neige, Howard Barker), Philippe Minyana (Le couloir), et aussi d’Olivier Schneider, Gilles Bouillon, Bruno Sachel, Etienne Pommeret.
Au cinéma, il travaille avec Siegrid Alnoy (Nos familles et Elle est des nôtres), François Dupeyron (La chambre des officiers), Lisa Azuelos , Eric Heumann et dans plusieurs courts-métrages dirigés par Cyril Brody , Rima
Slimman, Thomas Delamarre. Il joue dans le prochain film de Philippe Garrel, actuellement en tournage, et jouera la saison prochaine Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée et On ne saurait penser à tout , d'Alfred de Musset au théâtre Nanterre-Amandiers.

Pierre-Yves Macé est né en 1980. Il vit à Paris. Il étudie le piano et les percussions classiques au CNR de Rennes tout en s’initiant en autodidacte à la composition musicale. Son travail se situe au croisement de la musique électroacoustique, de la composition contemporaine et de l'art sonore.
Son premier disque, Faux-Jumeaux, paraît en 2002 sur Tzadik, le label du musicien new-yorkais John Zorn. Il collabore avec les musiciens Sylvain Chauveau (notamment pour le projet ON), Quentin Sirjacq, That Summer,
Quatuor Pli, les artistes Hippolyte Hentgen, Gaëlle Boucand, Clotilde Viannay, les écrivains Mathieu Larnaudie, Christophe Fiat et Philippe Vasset. Il masterise des disques de Rainier Lericolais, Portradium, Vincent Epplay et
Sébastien Roux. Il participe au projet d’“Encyclopédie de la Parole”, initié par Joris Lacoste et Jérôme Mauche 

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