mardi 7 février 2012


ECRAN SOMNAMBULE
Latifa Laâbissi

crédit photo : Caroline Ablain

jeudi 29 mars / 21h /Petit Théâtre


Reprenant La Danse de la Sorcière de Mary Wigman, performéeen 1926, Latifa Laâbissi dilate, étire et ralentit cette pièce d’une duréeinitiale de 1minute 40 jusqu’à la métamorphoser en une sorte de rituel somnambulesque. Danscette réinterprétation de l'œuvre, le ralenti trouble l’imaginaire desdifférentes matières chorégraphiques. La danse, décollée de son supportinitial, donne à voir un corps ployé en arrière, bras tendus, nuque renversée,visage tourné vers le ciel, comme sous l'emprise d'une puissance invisible.

  
A partir du film Mary Wigman tanzt (1930), extrait La danse de la sorcière, (Hexentanz, 1926)
Conception etinterprétation : Latifa Laâbissi 
Conception costume : Nadia Lauro/ Lumière : Yannick Fouassier / Création son : Olivier Renouf d’après l’interprétation instrumentale de Henri-BertrandLesguillier (d'après la musique de H. Hasting et W. Goetze)
Production: Figure Project / Coproduction: Centre national de danse contemporaine ANGERS, CCN de Franche Comté àBelfort / Avec le soutien de : La Passerelle, ScèneNationale de Saint-Brieuc / Prêt de studio: Musée de la Danse / CCNRB (Rennes), La Ménagerie de Verre dans lecadre des Studiolab

site de l'artiste :  http://figureproject.com/

Ecran Somnambule est un solo qui fait suite à une commande de Boris Charmatz pour l’ouverture du Musée de la danse à Rennes. Le protocole proposé à tous les artistes invités était de ralentir, de distordre, d’étirer, une œuvre chorégraphique qui  préexistait à leurs répertoires. Latifa Laâbissi décide alors d’appliquer cette proposition à la plus courte danse qu’elle ait interprétée, La danse de la sorcière de Mary Wigman, une danse d’« expression » qui implique un engagement total de l’être. Elle conjugue l’extase et le sacrifice, comme dans son premier solo Hexentanz en 1914 et dans Schicksalslied (Chant du destin) en 1925, où elle oscille entre les figures extrêmes de la sorcière et de la prêtresse. Tiré de  l’extrait filmique de 1926 d’une durée de 1mn40, ce solo se dilate alors en 32mn et devient la matrice du projet Ecran Somnambule. La danse devient transformée en une sorte de rituel somnambulesque, laissant apparaître béance qui joue à en transfigurer les motifs. Dans cette réinterprétation de l’œuvre, le ralenti trouble l’imaginaire des différentes matières chorégraphiques. La danse, décollée de son support initial, donne à voir un corps ployé en arrière, bras tendus, nuque renversée, visage tourné vers le ciel, comme sous l’emprise d’une puissance invisible.


la vidéo de Mary Wigman





Biographie

Latifa Laâbissi débute la danse contemporaine en France avant de poursuivre sa formation au studio Cunningham à New York. Depuis 1990, elle travaille comme danseuse et chorégraphe. Elle crée L'écran somnambule (2009), Histoire par celui qui la raconte (2008), Self portrait camouflage (2006), Distraction (2006), Habiter (2005), Love cosigné avec Loïc Touzé (2004), I Love like animals (2002), Phasmes (2001), L'âme et le corps duo et To Play (1998) avec Yves-Noël Genod.
Elle collabore comme interprète pour Jean-Claude Gallotta, Thierry Baë, Georges Appaix, Loïc Touzé, Jennifer Lacey et Nadia Lauro, Boris Charmatz, Robyn Orlin.
Elle fonde l'association Figure Project en 2008.
Elle enseigne dans différents contextes : universités, écoles d'art, écoles d'architecture, centres chorégraphiques.






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