jeudi 17 mars 2011

Compétition de films jeune public inédit

LE VILAIN PETIT CANARD
De Garri Bardine, d’après le conte éponyme de Hans Christian Andersen
Film d’animation de marionnettes – Comédie Musicale - Russie – 2010 – 1h16 – VOSTF – à partir de 4 ans

L’histoire se passe dans une basse-cour où coqs, poules, canards et oies vivent et couvent de concert. Un beau jour, le coq découvre derrière la palissade entourant le royaume de la basse-cour, un oeuf énorme qu’il rajoute discrètement à la couvée de sa compagne. Un oisillon voit le jour, mais ne ressemblant à aucun de ses congénères, il est rejeté par ses compagnons à plumes.

Garri Bardine, maître du cinéma d’animation russe, a été récompensé par la Palme d’or du court métrage au festival de Cannes pour son film « Fioritures » en 1988. Il est aussi le réalisateur de films bien connus des enfants : les trois épisodes de « La Nounou », personnage attachant fabriqué à partir d’un vieil oreiller et d’un gant de boxe. Avec cette adaptation du conte d’Andersen, transformé en comédie musicale sur des airs de Tchaïkovski, Garri Bardine atteint le sommet de son art.



MAIMAI MIRACLE
de Sunao Katabuchi
Film d’animation - Japon - 2009 - 1h33 – VOSTF – à partir de 6 ans


En 1955, dans l’Ouest du Japon. Shinko, une fillette de 9 ans, sait qu’elle descend d’une famille vieille de plus de mille ans. Cette vaste généalogie et l’histoire qui en découle nourrissent abondamment ses rêveries : elle s’invente une amitié imaginaire avec une petite fille dans le Japon d’il y a mille ans. Un jour, Kiiko, une enfant timide venant de Tokyo, arrive dans la classe de Shinko. Elles se lient bientôt d’amitié...

Sunao Katabuchi a travaillé auprès de Hayao Miyazaki et Isao Takahata, auteurs de films d’animation japonais désormais bien connus du public. On retrouve dans ce très beau film des liens naturels avec ces maîtres du cinéma, aussi bien dans le trait des dessins que dans certains des thèmes abordés.



LE MIROIR
de Jafar Panahi
Iran - 1997 – 1h35 – VOSTF – à partir de 9 ans
Léopard d’or en 1997 au Festival de Locarno.


Alors que sa mère n'est pas venue la chercher à la sortie de l'école, Mina, une petite fille, décide de faire seule le chemin du retour, sans pourtant connaître l'adresse de chez elle. Elle hésite, demande son chemin aux adultes, prend un bus, puis un taxi... Son périple sera long !

Assistant du cinéaste iranien Abbas Kiarostami, Jafar Panahi a réalisé plusieurs films avec des enfants, dont « Le Miroir » qui met en scène une jeune actrice tout simplement extraordinaire. C’est un film étonnant de par sa construction : alors que l’écolière joue parfaitement son rôle depuis le début du film, elle déclare soudain face à la caméra qu’elle ne veut plus être filmée, mais le cinéaste décide malgré tout de continuer de tourner... Sans aucun doute, ce film touchera les plus jeunes, en les interrogeant en même temps sur le rapport entre fiction et réalité.



KINSHASA SYMPHONY
de Claus Wischmann et Martin Baer
Film documentaire
Allemagne – 2010 – 1h35 – VOSTF – à partir de 9 ans

Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo et troisième plus grande ville d’Afrique. Près de dix millions de personnes qui comptent parmi les habitants les plus pauvres de notre planète y vivent. C’est la patrie du seul orchestre symphonique d’Afrique centrale, l’Orchestre symphonique kimbanguiste.

Malgré des conditions de vie extrêmement difficiles et le manque criant de moyens, les membres de cet orchestre, pour la plupart d’entre eux autodidactes et amateurs, parviennent à vivre leur passion pour la musique. Ce film retrace cette expérienceunique à travers les portraits de plusieurs des musiciens, que l’on découvre dans leur vie quotidienne, en parallèle aux moments de répétitions de l’orchestre.



LE FUSIL DE LALA
de Ning Jingwu
Chine – 2008 – 1h43 – VOSTF – à partir de 9 ans

Lala vit à Biasha, au coeur des montagnes du sud-est de la province du Guizhou, en Chine. Il appartient à l’ethnie Miao, et au sein de cette nationalité à un petit groupe bien particulier, qui a conservé sa propre langue et un fort attachement à ses traditions ancestrales. Lala a quinze ans, l'âge auquel un garçon devient un homme ce qui, selon le rite, est marqué par une cérémonie de passage au cours de laquelle il reçoit son premier fusil. Mais le garçon ne se résout pas à vivre ce moment en l’absence de son père, parti voici bien longtemps. Il part à sa recherche dans les montagnes...

C’est lors d’un voyage dans cette province que le réalisateur, originaire du Nord de la Chine, est tombé sous le charme des Miao de Biasha et de leurs anciennes coutumes. Après de longs mois passés en compagnie de ces villageois, qui vivent en étroite symbiose avec la nature, Ning Jingwu leur rend ici hommage avec un récit initiatique ponctué de chants traditionnels.



LES COULEURS DE LA MONTAGNE
de Carlos César Arbeláez
Colombie - 2010 - 1h33 – VOSTF – à partir de 10 ans
Film en avant-première, sortie nationale le 27 avril 2011.

La Pradera, un village de la Colombie andine. Manuel, 9 ans, a un vieux ballon avec lequel il joue chaque jour au football avec ses copains. Pour son anniversaire, Ernesto, son père, lui offre un nouveau ballon et des gants de gardien de but. Mais un jour, les garçons envoient le ballon sur un champ de mines. Malgré le danger, Manuel décide d’aller le récupérer…

Premier long métrage de fiction du réalisateur, par ailleurs auteur de plusieurs documentaires, ce film nous plonge dans le quotidien des habitants de ce village prisonniers des luttes entre guérilleros et armée colombienne. Malgré la peur, les jeunes protagonistes de l’histoire portent l’espoir d’un avenir plus radieux...



MAUDITE PLUIE !
de Satish Manwar
Inde – 2009 – 1h40 - VOSTF – à partir de 12 ans
Film en avant-première, sortie nationale le 20 avril 2011.

Dans l’état du Maharashtra, en Inde, de nos jours. Petit agriculteur, Kisna apprend le suicide d’un ami proche, paysan comme lui. Sa femme, craignant que son mari ne subisse le même triste sort, convainc son entourage de le surveiller en permanence. Malgré la sécheresse redoutée, Kisna continue à cultiver sa terre. Mais chacun de ses faits et gestes est maintenant au centre des plus grandes inquiétudes. Surtout lorsque la pluie tarde à arriver...

« C’est l’histoire de simples aspirations, celles qui ont toujours animé la race humaine, vivre, rester vivant face à l’adversité ». C’est ainsi que le cinéaste indien Satish Manwar résume le propos de son premier long métrage. Avec beaucoup de retenue et de grandes qualités de mise en scène, le film aborde un phénomène dramatique: l’endettement qui touche des milliers de fermiers indiens, dont les terres sont hypothéquées et qui ne parviennent plus à vivre de leur travail.



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